Poésies inédites, Texte établi par Gustave RevilliodJules Fick (p. 74).


À ROUEN, RUE ANCRIÈRE.


Je n’ai vu qu’un regard de cette belle morte
À travers le volet qui touche à votre porte,
Ma sœur ! Et sur la vitre où passa ce regard,
Ce fut l’adieu d’un ange obtenu par hasard.
 
Et dans la rue encore on dirait, quand je passe,
Que l’adieu reparaît à la claire surface.

Mais il est un miroir empreint plus tristement
De l’image fuyante et visible un moment :
Ce miroir, c’est mon âme où, portrait plein de larmes,
Revit la belle morte avec ses jeunes charmes.



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