< Correspondance (Diderot)
Correspondance générale, Texte établi par J. Assézat et M. TourneuxGarnierXX (p. 84).


LXXVIII

À MADAME NECKER[1]


La jeune personne qui aura l’honneur de présenter ce billet à Mme Necker mérite tous les sentiments d’humanité par ses mœurs, son courage et son infortune. Elle m’a été recommandée par deux femmes très-honnêtes qui n’accordent pas légèrement leur suffrage. Elle a un nom et des parents. Elle est tombée tout à coup dans la misère, et la ferme résolution de n’en sortir que par des moyens dont elle n’ait pas à rougir la déterminera à tout. Conserver ses mœurs et remplir ses devoirs quels qu’ils soient, voilà son projet. Il n’y a de honteux pour elle que le vice. Cette manière de penser est bien propre à intéresser en sa faveur Mme Necker, que je supplie d’agréer mon respect.

  1. Inédite. Communiquée par M. Étienne Charavay.



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