GABRIEL.
TROISIÈME PARTIE.[1]
Scène PREMIÈRE.
(Settimia et Barbe travaillent près d’une fenêtre ; Gabrielle brode au métier, près de
l’autre fenêtre ; frère Côme va de l’une à l’autre, en se traînant lourdement, et s’arrêtant toujours près de Gabrielle.)Eh bien ! signora, irez-vous encore à la chasse demain ?
Pourquoi pas, frère Côme, si mon mari le trouve bon ?
Oh ! vous répondez toujours de manière à couper court à toute conversation !
C’est que je n’aime guère les paroles inutiles.
Eh bien ! vous ne me rebuterez pas si aisément, et je trouverai matière à une réflexion sur votre réponse. (Gabrielle garde le silence, Côme Page:Revue des Deux Mondes - 1839 - tome 19.djvu/150 Page:Revue des Deux Mondes - 1839 - tome 19.djvu/151 Page:Revue des Deux Mondes - 1839 - tome 19.djvu/152 Page:Revue des Deux Mondes - 1839 - tome 19.djvu/153 Page:Revue des Deux Mondes - 1839 - tome 19.djvu/154 Page:Revue des Deux Mondes - 1839 - tome 19.djvu/155 Page:Revue des Deux Mondes - 1839 - tome 19.djvu/156 Page:Revue des Deux Mondes - 1839 - tome 19.djvu/157 Page:Revue des Deux Mondes - 1839 - tome 19.djvu/158 Page:Revue des Deux Mondes - 1839 - tome 19.djvu/159 Page:Revue des Deux Mondes - 1839 - tome 19.djvu/160 Page:Revue des Deux Mondes - 1839 - tome 19.djvu/161 Page:Revue des Deux Mondes - 1839 - tome 19.djvu/162 Page:Revue des Deux Mondes - 1839 - tome 19.djvu/163 Page:Revue des Deux Mondes - 1839 - tome 19.djvu/164 Page:Revue des Deux Mondes - 1839 - tome 19.djvu/165 Page:Revue des Deux Mondes - 1839 - tome 19.djvu/166 Page:Revue des Deux Mondes - 1839 - tome 19.djvu/167 Page:Revue des Deux Mondes - 1839 - tome 19.djvu/168 Page:Revue des Deux Mondes - 1839 - tome 19.djvu/169 Page:Revue des Deux Mondes - 1839 - tome 19.djvu/170 Page:Revue des Deux Mondes - 1839 - tome 19.djvu/171 Page:Revue des Deux Mondes - 1839 - tome 19.djvu/172 Page:Revue des Deux Mondes - 1839 - tome 19.djvu/173 Page:Revue des Deux Mondes - 1839 - tome 19.djvu/174 Page:Revue des Deux Mondes - 1839 - tome 19.djvu/175 Page:Revue des Deux Mondes - 1839 - tome 19.djvu/176 Page:Revue des Deux Mondes - 1839 - tome 19.djvu/177 Page:Revue des Deux Mondes - 1839 - tome 19.djvu/178 Page:Revue des Deux Mondes - 1839 - tome 19.djvu/179 Page:Revue des Deux Mondes - 1839 - tome 19.djvu/180 Page:Revue des Deux Mondes - 1839 - tome 19.djvu/181 178 RETJE DES DEUX MONDES.
ARC.
Le mien est encore sellé, et le vôtre l’est déjà. Ne deviez-vous pas vous promener dans le parc aujourd’hui ? Il n’y a plus qu’à leur passer la bride.
GABRIELLE.
Cours donc î — (Marc sort.) Vous savcz, mon Dieu ! que je n’agis point ainsi par ressentiment, et que mon cœur a déjà pardonné ; mais, à tout prix, je veux sauver Astolphe de cette maladie furieuse. Je tenterai tous les moyens pour faire triompher l’amour de la jalousie. Tous les remèdes déjà tentés se changeraient en poison ; une leçon violente, inattendue, le fera peut-être réfléchir. Plus l’esclave plie, et plus le joug se fait pesant ; plus l’homme fait l’emploi d’une force injuste, plus l’injustice lui devient nécessaire ! Il faut qu’il apprenne l’effet de la tyrannie sur les âmes fières, et qu’il ne pense pas qu’il est si facile d’abuser d’un noble amour ! — Le voici qui monte l’escalier avec Antonio. Adieu, Astolphe ! puissions— nous nous retrouver dans des jours meilleurs ! Tu pleureras durant cette nuit solitaire ! Puisse ton bon ange murmurer à ton oreille que je t’aime toujours ! ( Elle referme la porte de sa chambre et en retire la clé ; puis elle sort par une de » portes du salon, pendant qu’Astolphe entre par l’autre, suivi d’Antonio.) George Sand.
(La fin au prochain n".)
- ↑ Voyez la livraison du 1er juillet.