< L’Abîme (Rollinat)
LE SOLILOQUE
Le soliloque ne ment pas
Quand il nous dénonce à nous-mêmes
Le néant de nos stratagèmes
Et notre frayeur du trépas.
À travers nos piteux combats
Et nos infortunés blasphèmes,
Le soliloque ne ment pas
Quand il nous dénonce à nous-mêmes.
Oh ! lorsque la nuit pas à pas
Nous suit dans les campagnes blêmes
Où les formes sont des problèmes
Et qui se lamentent très bas…
Le soliloque ne ment pas !
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