(1920)
Œuvres de Paul Valéry, Éditions du Sagitaire, , O.C. 3 (p. 138).
L’INSINUANT
Ô courbes, méandre,
Secrets du menteur,
Est-il art plus tendre
Que cette lenteur ?
Je sais où je vais,
Je t’y veux conduire,
Mon dessein mauvais
N’est pas de te nuire...
Quoique souriante
En pleine fierté,
Tant de liberté
Te désoriente ?
Ô Courbes, méandres,
Secrets du menteur,
Je veux faire attendre
Le mot le plus tendre.
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