< La Cithare (Gille)
La Cithare, Texte établi par Georges Barral Voir et modifier les données sur WikidataLibrairie Fischbacher (Collection des poètes français de l’étranger) (p. 165-166).
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À MÉNALKAS


 
La lune à l’horizon montre sa double corne.
La nuit est embaumée ; assis sur cette borne,
Près de la source où croît le vert genévrier,
Au nom des Muses, joue, ô jeune chevrier,
De la conque sonore ou de la double flûte.
Je connais ta valeur, mais j’accepte la lutte.
Quant à moi, je dirai des vers nobles et doux,
M’accompagnant du luth. Si tu veux, avec nous,
Daphnis, qui toujours songe à Philénis la sage,
Et croit partout revoir son gracieux visage

 
Lorsque sur la montagne il conduit ses troupeaux,
D’un souffle délicat animant ses pipeaux,
À nos voix mêlera sa voix harmonieuse ;
Et nos chants rempliront la nuit mystérieuse.
Ainsi, tous trois couchés sous cet érable épais,
Nous empêcherons Pan de sommeiller en paix.

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