< Le Poème sans nom
XXXII
Ô tristes humains que vous êtes,
Qui vous embarquez, tour à tour,
Sur la galère de l’amour,
Escomptant d’éternelles fêtes.
C’est bien vainement que vous faites
Voile vers l’enivrant séjour !
Vous pourrez bien, jour après jour,
Éviter toutes les tempêtes ;
Hélas ! vous n’éviterez pas
Cet écueil que je vois, là-bas,
Sourcilleux sous le choc des lames !
Car, vous le savez, cet écueil,
Ah ! pauvres hommes, pauvres femmes,
C’est votre inévitable orgueil !
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