(C.A.P. n°2)
Feuilles éparsesL. Broder (p. 21).

 

MÉTRO



Les nègres de mon enfance
tachaient bien le ciel de France
mais leur flûte en acajou
savait un air drôle et doux.
Or les nègres ont perdu
jusqu’à l’orgueil de couleur.
Et de marine vêtus
ils croient encore au bonheur.
Ces enfants des pays chauds
aujourd’hui sont devenus
chefs de gare du métro.


1924
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