< Modernités < Les Montreurs
E. Giraud et Cie, éditeurs (p. 3).
LES MONTREURS



I
PARADE



« À la lutte, à la lutte, ohé, génie et gloire !
« Qui veut voir en maillot, en chemise, en collant
« Poudrés d’or ou reins nus les hommes de talent.
« Voici les fils publics et les montreurs de foire !
                                         
« Le gars normand ? — Présent. À chaque assaut, victoire.
« Trapu, la chair épaisse et le poil rutilant,
« C’est le coup littéraire au solide relent,
« L’homme étalon du jour !
Cet autre à toison noire
« Qui se carre en jonglant, beau comme un dieu d’airains
« C’est le poète aimé, l’acrobate à tous crins
« De l’unique et divine hystérique moderne !
                                           
« Messieurs, voyez mes bras ! »
« Monsieur, voyez mes reins »
« Madame, voyez mon… »
Et dans Paris caverne
Bout le boniment fou des poètes foirains.

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