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Poèmes antiquesAlphonse Lemerre, éditeur (p. 298-299).



III




Ta rose de pourpre, à ton clair soleil,
          O Juin, étincelle enivrée ;
Penche aussi vers moi ta coupe dorée :
          Mon cœur à ta rose est pareil.


Sous le mol abri de la feuille ombreuse
          Monte un soupir de volupté;
Plus d’un ramier chante au bois écarté,
          O mon cœur, sa plainte amoureuse.

Que ta perle est douce au ciel parfumé,
          Étoile de la nuit pensive!
Mais combien plus douce est la clarté vive
          Qui rayonne en mon cœur charmé!

La chantante mer, le long du rivage,
          Taira son murmure éternel,
Avant qu’en mon cœur, chère amour, ô Nell,
          Ne fleurisse plus ton image !

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