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que nous possédions est datée du 26 avril 1636). L’une des

premières questions débattues entre ces savants fut la question de la pesanteur que Fermat avait soulevée dans une « Propositio geostatica » communiquée à idcrsenne par Car- cavi ((Eav. de Fermat, Ed. Tannery-Iienry, t. II, 6). G’ci^t à cette proposition que s’attaquent Roberval et Etienne Pascal. Leur lettre du 16 août i636 avait été précédée d’une première lettre de Roberval sur le même sujet (Voir la réponse de Fermat, OEuv. de Fermat, II, p. 3i) : elle fut suivie de plusieurs autres, échangées dans les derniers mois de 1636 (Œuv. de Fermat, II, lettre XI et suivantes). Les réponses de Fermat sont adressées à Roberval seul, mais elles sont aussi destinées à Etienne Pascal. « Je seray bien aise, dit Fermat, que M. Pascal voye ma lettre. » (jOEuv. de Fermat, II, p. 62.)

A partir de i636 les rapports de Fermat avec l’académie Mersenne et avec Etienne Pascal en particulier ne cessèrent pas d’être excellents. On lit dans une lettre de Roberval à Fermat (4 avril 1637, Œiw. de Fermat, II, p. 102): « Quoy que j’eusse reçu des lundi dernier votre démonstration du lieu plan, néanmoins mes occupations, tant publiques que particulières, ne me permirent point de la considérer jusques à jeudi que je la présentai de votre part à l’assemblée de nos mathématiciens qui estoit, ce jour-là, chez M. de Montholon, conseiller, où elle fut reçue, considérée, admirée avec etonnement des esprits, et votre nom élevé jusques au ciel... Cependant, il y eut débat à qui auroit votre escrit pour en tirer copie, chacun m’enviant le bonheur de la communication que j’ay avec vous ; mais M. le président Pascal, à qui le premier je l’avois mis entre les mains et qui l’avoit lu à la Compagnie, donna arrest en sa faveur, se fondant sur la maxime : qui tenet, teneat, et pour faire droit aux parties intéressées, se chargea lui-mesme de leur en fournir copie, ordonnant que puis après l’original me seroit remis entre les mains. »

En 1637, lorsque la méthode de Fermat de maximis et minimis et de tangeniibas fut attaquée par Descartes, Rober-

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