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3S4 ŒUVRES

I. — Tout d'abord, après les différentes rumeurs qui cou- rent en ville sur les conférences de Jacques Forton et l'émotion qu'elles soulèvent dans le monde du Parlement et du clergé, Camus a interrogé Jacques Forton, Ta envoyé s'expliquer de vive voix devant le conseil de l'archevêque ; Camus, qui préside ce conseil, semble avoir accepté immédiate- ment les explications de Jacques Forton ; on l'invite seulement à les répéter devant l'archevêque à Gaillon, et le i3 mars 1647 « le vicaire général Gaude reçut officiellement la pré- sentation de Saint-Ange à la cure qu'il sollicitait^ y>.

Mais Pascal est intervenu avec ses amis ; dès le i5 mars l'archevêque de Rouen fait connaître à Camus et le sens et le résultat de cette intervention : « Ce n'est pas une affaire à estourdir : l'on en est venu trop avant. Elle ponrroit bien en- velopper M. le Procureur gênerai qui protège l'homme dé- féré et ceux de nos Curez que l'on dit qui les favorisent par opinion que les chanoines et les moynes s'en meslent ; car en ce temps le Conseil de conscience et la Bastille vont bien loin ; c'est pourquoy, tant pour eux que pour nous, et plus pour Dieu et son Eglise et le peuple scandalizé du defroque- ment, accusation et présentation du S de S^-Ange, tenons la balance haute et csgale. Il est parti, avec Mons'" Bachelet qui l'assiste de la part de M. le procureur gênerai, bien content de moy. Mais M" Pascal le jeune, de Montflaines et Auzoull qui l'ont suivy maintiennent que c'est une imposition ma- nifeste que l'on ait refusé de signer les articles, et que l'oif vous a imposé et à M. le procureur gênerai qui l'aviez cru. Je les ay fait résoudre de le voir pour l'informer, en présence du dit S"" de S^-Ange, de tout le fait, et de cela notamment pour y donner ordre par sa prudence, et ad viser au moyen de faire satisfaire l'Eglise scandalizée de ce bruit ; sinon de faire leur déclaration devant vous, en mon conseil, dont on leur délivre acte comme aussi audit sieur de S'- Ange, que j'avois

��Urbain, loc. cit., p. 17.

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