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PASCAL A FERMAT 385

et me donnez, outre cela, mes 32 qui me sont seures. » Il aura donc 48 pistoles et l'autre i6.

Posons maintenant que le premier ait deux parties et l'autre point, et ils commencent à jouer une par- tie. Le sort de cette partie est tel que, si le premier la gagne, il tire tout l'argent, 64 pistoles; si l'autre la gagne, les voilà revenus au cas précèdent, auquel le premier aura deux parties et l'autre une.

Or, nous avons déjà monstre qu'en ce cas il appar- tient à celuy qui a \e?>deux parties, 48 pistoles : donc, s'ils veulent ne point joiier cette partie, il doit dire ainsi : « Si je la gagne, je gagneray tout, qui est 64; si je la perds, il m'appartiendra légitimement 48 : donc donnez-moi les 48 qui me sont certaines au cas mesme que je perde, et partageons les 1 6 autres par la moitié, puisqu'il y a autant de hazard que vous les gagniez comme moi. » Ainsi il aura 48 et 8, qui sont 56 pistoles.

Posons enfin que le premier n'ait qu'aie partie et l'autre joom^ Vous voyez, Monsieur, que, s'ils com- mencent une partie nouvelle, le sort en est tel que, si le premier la gagne, il aura deux parties à point, et partant, parle cas précèdent, il luy appartient 56 ; s'il la perd, ils sont partie à partie : donc il luy appar- tient 32 pistoles. Donc il doit dire : « Si vous voulez ne la pas joiier, donnez-moi 32 pistoles qui me sont seures, et partageons le reste de 56 par la moitié. De 66 ostez 32, reste 24 ; partagez donc 24 par la moitié prenez-en 12, et moi 12, qui, avec 32, font 44- ))

Or, par ce moyen, vous voyez, par les simples

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