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oscillent sur l'encolure des grises bêtes qui tirent, lentes.

– Hé bien, Baptiste fait Cyrille.

– Hao, ho !

La raucité du cri lamentable s'éploie et agonise par la plaine vide. Les chevaux s'arrêtent. Les grelots ne pleurnichent plus. Immobiles et la tête pesant bas, les grises bêtes.

– Déjà tout cet ouvrage terminé ?

– Hé oui, l'maître.

Ainsi tous. Les vieux laboureurs ne méritent jamais reproches ni même surveillance. La terre, ils la pomponnent et la choient d'instinct, comme ils mangent, comme ils dorment, comme ils se reproduisent.

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