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rendu violets leurs visages creux. Un garde les surveille.

La forêt va naître. Elle court déjà sur les collines de l’horizon. Cependant, les cris du métal poursuivent la fuite du train.

Quand ils cessent, on a franchi bien des lieues bordées de bouleaux et de frênes, entrevu bien des clairières où s’attardent les hordes de daims.

Et, brusquement, le train débouche des branches. La forêt finit net. L’express glisse sur la crête d’un roc qui plonge à pic dans une vallée profonde, pleine de villages blanchissant la lisière des futaies. De très près à très loin, se courbe un fleuve dont les eaux frisottent entre les arches fréquentes de ses ponts.

Et le roc forme l’éperon du grand plateau rétréci, devenu la pointe défensive de la

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