verre qu’il tailla de sa propre main ; puis, les ayant placés dans un tuyau d’orgue en cherchant le point qui produisait le grossissement, il se trouva que le télescope était inventé !
Aussitôt Galilée le dirige vers le ciel. Heureuse pensée qui allait changer la science et renouveler les pensées du genre humain ! À mesure que l’œil de Galilée s’accoutume à ces espaces, de nouveaux espaces s’ouvrent, de nouveaux astres s’allument, une création sans fin lui apparaît. Un siècle et demi ne s’était pas encore écoulé depuis qu’au milieu du vaste Océan Colomb avait découvert un monde ; au milieu de l’océan céleste Galilée en découvre des millions ! Il veut les compter, leur nombre lui échappe ; c’est le sable de la mer jeté dans l’espace et changé en autant de soleils. Oh ! ce fut une joie divine que cette première contemplation ! Il voyait, lui, faible mortel, ce qu’aucun regard humain n’avait encore vu ! En présence de ces mondes nouveaux, flamboyants dans l’infini, il n’y avait alors que Dieu, les anges et Galilée !
Le premier essai public du télescope se fit au