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ses facultés d’observation venaient d’être mises en éveil.

« Un grafitto ! s’écria mentalement le professeur. »

Et il prit garde que la tête de ce bonhomme était surmontée de deux cornes et qu’on avait écrit à côté, pour le faire reconnaître : Bergeret.

« On le savait ! se dit-il à cette vue. Les polissons qui vont à l’école le publient sur les murs et je suis la fable de la ville. Cette femme me trompe peut-être depuis longtemps et avec toutes sortes de personnes. Ce grafitto seul m’instruit mieux que n’eût pu faire une longue et minutieuse enquête. »

Et sous la pluie, les pieds dans la boue, il examina le grafitto ; il observa que les lettres de l’inscription étaient mal formées et que les lignes du dessin suivaient la pente de l’écriture.

Et il s’en alla, sous l’averse, songeant aux grafitti tracés jadis par des mains ignorantes

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