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armées, avait été condamné aux travaux forcés, en 1812, pour avoir livré, au lieu de bœuf, la viande de chevaux morveux. Et les pièces de ce procès avaient été publiées dans la feuille avancée du département. M. Mazure annonçait des révélations plus terribles encore sur la famille Laprat, pleine d’incestes ; la famille Courtrai, flétrie dans un de ses membres, pour haute trahison, en 1814 ; la famille Dellion, enrichie par l’agiotage sur les blés ; la famille Quatrebarbe, qui sort de deux chauffeurs, un homme et une femme, pendus à un arbre de la côte Duroc, sous le Consulat, par les habitants eux-mêmes. Et l’on rencontrait encore, aux environs de 1860, des vieillards qui se rappelaient avoir vu, dans leur enfance, sous la branche d’un chêne, une forme humaine autour de laquelle flottait une longue chevelure noire, dont s’effrayaient les chevaux.

— Elle resta pendue trois ans, s’écria

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