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MADEMOISELLE MÉRELLE
Il régnait, en ce temps-là, si je ne me trompe, sur le beau quai Malaquais, une douceur de vivre, une familiarité des êtres et des choses, une grâce intime qui n’existent plus aujourd’hui. Il me semble qu’alors, les gens étaient plus près les uns des autres ; ou bien ma sympathie enfantine les réunissait. Quoi qu’il en soit, on voyait, le matin, dans la cour de ma maison natale, le propriétaire, M. Bellaguet, en bonnet grec et robe de chambre à carreaux s’entretenir paisiblement avec M. Morin, concierge de la maison voisine et employé
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