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IX


MADAME PLANCHONNET


J’avais cela d’heureux, qu’au printemps j’entrais dans ma dix-septième année. Mon père m’avait envoyé passer les vacances de Pâques à Corbeil, chez ma tante Félicie, qui habitait une maisonnette au bord de la Seine et y vivait dans la dévotion et les médicaments. Elle m’embrassa avec un juste sentiment de ce qu’on doit à sa famille, me félicita d’avoir passé mon baccalauréat, me dit que je ressemblais à mon père, me recommanda de ne pas fumer la cigarette dans mon lit, et me donna ma liberté jusqu’au dîner.

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