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sairement qu’elles fondent leur cuisine sur la

bourse d’un amant.

Les chanteuses italiennes ont des gages très-considérables. La Faustine, en Angleterre, avait près de trente mille livres par an de notre monnaie. Comme il n’y a jamais plus de trois ou quatre femmes dans un opéra, elles ont toujours des appointemens qui vont au-delà de leur nécessaire.

Je ne saurais mieux vous faire connaître la différence des mœurs de notre opéra à celles du théâtre italien, que par la vie abrégée de deux ou trois de nos actrices, opposée à celle de quelques chanteuses d’Italie. Je me flatte que ce parallèle vous réjouira. Vous l’aurez par la première poste.



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