8° Il est certain, d’après l’aveu d’un grand nombre de commentateurs, que les ouvrages d’Aristote se trouvaient, de temps immémorial, dans la bibliothèque d’Alexandrie ; il résulte des travaux des critiques modernes, Schneider, Brandis, Stahr et quelques autres, qu’avant l’époque d’Apellicon de Téos, on avait certainement connu commenté, réfuté, un grand nombre d’écrits d’Aristote. On connaît d’ailleurs la fameuse lettre d’Alexandre à Aristote, où il reproche à son maître d’avoir publié ses livres acroamatiques, c’est-à-dire ces résumés de cours dont nous avons parlé tout à l’heure, et la réponse d’Aristote : authentiques ou non, ces lettres prouvent que dans l’opinion de Simplicius, in Phys. proœm., d’Aulu-Gelle, Noct. att. XX. 5, de Plutarque lui-même, vie d’Alexandre chap. VII, les ouvrages d’Aristote avaient été publiés, même ceux qui n’étaient destinés qu’à un public d’élite,