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Ainsi, malgré tous nos sophistes,
Chez nos descendants on aura
Pour grands hommes des journalistes,
Pour amusement l’Opéra ;
Pas une vierge pudibonde ;
Pas même un aimable vaurien.
  Ah ! pour un rien,
  Oui, pour un rien,
Nous laisserions finir le monde,
Si nos femmes le voulaient bien.

De fleurs, amis, ceignant nos têtes,
Vainement nous formons des vœux
Pour que notre culte et nos fêtes
Soient en honneur chez nos neveux :
Ce chapitre que Momus fonde
Chez eux manquera de doyen.
  Ah ! pour un rien,
  Oui, pour un rien,
Nous laisserions finir le monde,
Si nos femmes le voulaient bien.

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