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Allons, Babet, un peu de complaisance,
Un lait de poule et mon bonnet de nuit.
À mes désirs, quoi ! Babet se refuse !
Mademoiselle, auriez-vous un amant ?
De mon neveu le jockey vous amuse ;
Mais songez-y : je fais mon testament.
Docile enfin, livre sans résistance
À mes baisers ce sein qui m’a séduit.
Allons, Babet, un peu de complaisance,
Un lait de poule et mon bonnet de nuit.
Ah ! tu te rends, tu cèdes à ma flamme !
Mais la nature, hélas ! trahit mon cœur.
Ne pleure point ; va, tu seras ma femme,
Malgré mon âge et le public moqueur.
Fais donc si bien que ta douce influence
Rende à mes sens la chaleur qui me fuit.
Allons, Babet, un peu de complaisance,
Un lait de poule et mon bonnet de nuit.
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