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VOYAGE
AU PAYS DE COCAGNE


Air : Contredanse de la Rosière, ou L’ombre s’évapore (Air noté )


Ah ! vers une rive
Où sans peine on vive,
Qui m’aime me suive !
Voyageons gaîment.
Ivre de champagne,
Je bats la campagne,
Et vois de Cocagne
Le pays charmant.

  Terre chérie,
  Sois ma patrie :
  Qu’ici je rie
Du sort inconstant.
  Pour moi tout change :
  Bonheur étrange !
  Je bois et mange
Sans un sou comptant.

Mon appétit s’ouvre,
Et mon œil découvre
Les portes d’un Louvre
En tourte arrondi.

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