< Page:Béranger, oeuvres complètes - tome 1.pdf
Cette page a été validée par deux contributeurs.


Fi des coquettes maniérées !
Fi des bégueules du grand ton !
Je préfère à ces mijaurées
Ma Jeannette, ma Jeanneton.

  À table, dans une fête,
  Cette espiègle me tient tête
  Pour les propos libertins.
  Elle a la voix juste et pure,
  Sait les plus joyeux refrains.
  Quand je l’en prie, elle jure ;
  Elle boit de tous les vins.

Fi des coquettes maniérées !
Fi des bégueules du grand ton !
Je préfère à ces mijaurées
Ma Jeannette, ma Jeanneton.

  Belle d’amour et de joie,
  Jamais d’une riche soie
  Son corsage n’est paré.
  Sous une toile proprette
  Son triomphe est assuré ;
  Et, sans nuire à sa toilette,
  Je la chiffonne à mon gré.

Fi des coquettes maniérées !
Fi des bégueules du grand ton !
Je préfère à ces mijaurées
Ma Jeannette, ma Jeanneton.

  La nuit tout me favorise ;

    Cet article est issu de Wikisource. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.