< Page:Béranger, oeuvres complètes - tome 1.pdf LA BOUQUETIÈRE
Cette page a été validée par deux contributeurs.
LA BOUQUETIÈRE
ET LE CROQUE-MORT
Air : Le cœur à la danse, etc. (Air noté ♫)
Je n’ suis qu’un’ bouqu’tière et j’ n’ai rien,
Mais d’ vos soupirs j’ me lasse,
Monsieur l’ croqu’mort, car il faut bien
Vous dir’ vot’ nom-z en face.
Quoique j’ sois-t-un esprit fort,
Non, je n’ veux point d’un croqu’mort.
Encor jeune et jolie,
Moi, j’ vends rosiers, lis et jasmins,
Et n’ me sens point l’envie
De passer par vos mains.
C’t amour, qui fait plus d’un hasard,
Vous tire par l’oreille
Depuis l’ jour où vot’ corbillard
Renversa ma corbeille.
Il m’en coûta plus d’un’ fleur :
Vot’ métier leur port’ malheur.
Encor jeune et jolie,
Moi, j’ vends rosiers, lis et jasmins,
Et n’ me sens point l’envie
De passer par vos mains.
Cet article est issu de Wikisource. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.