< Page:Béranger, oeuvres complètes - tome 1.pdf
Cette page a été validée par deux contributeurs.

  Mes yeux versent des larmes,
  Ravis de voir tant de charmes
  Sous de si beaux atours.
Venez, venez, venez, mes amours !

  Telle était la merveille
  Dont je flattais mes sens,
  Quand soudain mon oreille
  S’ouvre aux plus doux accents.
  Si c’est vous, ma princesse,
  Des roses de la tendresse
  Venez semer mes jours.
Venez, venez, venez, mes amours !

  Mais non, c’est la coquette
  Du village voisin,
  Qui m’offre une conquête
  En corset de basin.
  Grandeurs, je vous oublie !
  Cette fille est si jolie !
  Ses jupons sont si courts !
Venez, venez, venez, mes amours !

    Cet article est issu de Wikisource. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.