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Gloria tibi, Domine !
Le Concordat nous est donné.

Pour les protestants, qu’on tolère[1],
Au ciel nous craignons de déplaire ;
Mais qu’il nous passe encor longtemps
Nos Suisses qui sont protestants.

Gloria tibi, Domine !
  Que tout chantre
  Boive à plein ventre ;
Gloria tibi, Domine !
Le Concordat nous est donné.

Chantres, pour nous combien d’offices !
Nous n’irons plus dans les coulisses
Brailler en chœur à l’Opéra[2] ;
Et l’église nous suffira.

Gloria tibi, Domine !
  Que tout chantre
  Boive à plein ventre ;
Gloria tibi, Domine !
Le Concordat nous est donné.

Oui, chantres, c’est à nous de boire :
Ce Concordat fait notre gloire,

  1. Lisez la déclaration adressée au Saint-Siège par M. de Blacas, le 15 juillet 1817.
  2. On assure que plusieurs chantres de paroisse font partie des chœurs de nos théâtres.
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