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DEO GRATIAS
D’UN ÉPICURIEN


Air : Tout le long de la rivière (Air noté )


  Dans ce siècle d’impiété,
  L’on rit du Benedicite !
  Faut-il qu’à peine il m’en souvienne !
  Mais pour que l’appétit revienne,
  Je dis mes grâces lorsqu’en
  Je n’ai plus soif, je n’ai plus faim :
  Toujours l’espoir suit le plaisir qui passe.
Que vous êtes bon, mon Dieu ! je vous rends grâce,
  Ô mon Dieu ! mon Dieu ! je vous rends grâce.

  Mon voisin, faible du cerveau,
  Ne boit jamais son vin sans eau ;
  Rien qu’à voir mousser le champagne,
  Déjà la migraine le gagne ;
  Tandis que pur, et coup sur coup,
  Pour ma santé je bois beaucoup.
  Vous savez seul comment tout cela passe.
Que vous êtes bon, mon Dieu ! je vous rends grâce,
  Ô mon Dieu ! mon Dieu ! je vous rends grâce.

  De soupçons jaloux assiégé,
  Dorval n’a ni bu ni mangé.

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