< Page:Béranger - Chansons anciennes et posthumes.djvu
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
L’AIGLE ET L’ÉTOILE
Air :
À son étoile, à travers un nuage,
L’aigle s’adresse : — On manque d’air ici ;
Cette île d’Elbe est une étroite cage.
Paris m’attend ; qu’il dise : Le voici !
Brille, et je pars. On manque d’air ici.
Reprends l’éclat des jours de ma jeunesse,
Lorsque le ciel n’écoutait que ma voix ;
Lorsqu’un grand peuple, ivre de mon ivresse,
Riait vainqueur au nez de tous les rois.
Le ciel encor doit écouter ma voix.
Cet article est issu de Wikisource. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.