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  Pourquoi pleurer le pauvre enfant ?
Aux longs ennuis son bon ange l’enlève.
  Pourquoi pleurer le pauvre enfant ?

  Hélas ! le ciel me fait renaître.
  Que voulait-il me présager ?
  Moi, né faible, j’aurai peut-être
  De ses rois un peuple à venger.
  Oui, des Français que j’encourage
  Les foudres sont près d’éclater.
  Tremblez, Bourbons, je vais chanter ;
J’ai fait, bien jeune, un pacte avec l’orage.
  Tremblez, Bourbons, je vais chanter.

  Ah ! j’ai rempli ma destinée.
  Adieu l’amour qui me soutint !
  Dès longtemps la rose est fanée
  Le feu du ciel en moi s’éteint.
  À la nuit, qui vient froide et noire
  Du foyer gagnons la chaleur.
  Comme l’éclair, comme la fleur,
Meurent, hélas ! amour, génie et gloire ;
  Comme l’éclair, comme la fleur.

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