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et la digestion des alimens, les distribuoit

à toutes les autres parties ; c’est ainsi, ainsi absolument que tout homme qui s’imagine que l’étude qui a pour objet la philosophie et les contemplations universelles, est inutile, oiseuse, ne fait pas attention que c’est de là que se tire tout le suc, toute la force qui se distribue à toutes les professions et à tous les arts. Quant à moi, je tiens pour certain qu’une des plus puissantes causes qui aient nui au progrès des sciences, est cela même qu’on ne s’est occupé qu’en passant de ces sciences fondamentales, au lieu de s’en abreuver à longs traits. Car, si vous voulez qu’un arbre donne plus de fruits qu’à l’ordinaire, en vain vous occuperez-vous des branches ; c’est la terre même qu’il faut remuer autour de la racine ; c’est une terre plus grasse et plus active qu’il faut en approcher ; autrement vous n’aurez rien fait. Il ne faut pas oublier non plus que cet usage où l’on est d’affecter les collèges et autres sociétés littéraires à certains genres déterminés

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