< Page:Bacon - Œuvres, tome 1.djvu
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

de professions et de doctrines, n’a pas seulement

été nuisible au progrès des sciences, mais non moins préjudiciable aux royaumes et aux républiques ; car il arrive de là que, lorsque les rois ont à faire choix de ministres capables de gérer les affaires publiques, ils trouvent autour d’eux un vide étonnant d’hommes de cette espèce, parce qu’il nous manque un collège d’éducation spécialement consacré à cet objet, où les hommes que la nature semble avoir composés, organisés tout exprès pour de tels emplois, puissent, outre les autres genres de connoissances, faire une étude particulière de l’histoire des langues modernes, des livres et des traités de politique, pour arriver ensuite, suffisamment habiles et instruits, aux emplois civils.

Or, comme l’on peut dire que les fondateurs de collèges plantent, et que les fondateurs de leçons arrosent, l’ordre de notre sujet exige que nous parlions actuellement de ce qui manque dans les

    Cet article est issu de Wikisource. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.