de Perse, qui, une certaine nuit, étant travaillé d’insomnie, demanda le journal qui le fit repenser à la conjuration des Eunuques^[1]. Les journaux d’Alexandre contenoient des détails si minutieux, que, si par hazard il avoit dormi à table, on consignoit cela parmi ses actes^[2]. Et qu’on ne s’imagine pas qu’on ait affecté aux annales les grands événemens, réservant les petits détails pour les journaux ; mais et grandes et petites choses, on faisoit tout entrer, pêle mêle et à la hâte, dans ces journaux.

1. ↑ Il s’agit ici du roman d’Esther et de Mardochée.
2. ↑ Pourquoi pas ? si un tel sommeil pouvoit influer sur son caractère et sur ses actions : plût à dieu qu’il eut dormi à table le jour qu’il assassina Clytus, et les autres jours où il brûla le palais des rois de Perse, à la prière d’une prostituée !