< Page:Bacon - Œuvres, tome 1.djvu
Cette page a été validée par deux contributeurs.
381
DES SCIENCES, L. II. CH. XIII.

nemis qu’on va trouver de si loin, ne sont pas à même de prendre leur revanche, par quelque diversion, ou invasion sur vos propres terres : moyen qu’on emploie si souvent dans les guerres avec des nations limitrophes. Mais le point capital, c’est que, lorsqu’on veut subjuguer des nations voisines, on est fort à l’étroit par rapport au choix des occasions ; au lieu que, si l’on ne craint pas de s’éloigner de son pays, on peut à son gré transporter la guerre dans les lieux où la discipline militaire est le plus relâchée ; où les forces de la nation qu’on veut attaquer, sont le plus épuisées ; où des dissensions civiles surviennent le plus à propos ; en un mot, dans ceux où se présente quelque facilité de cette espèce. Le second point est que la guerre doit toujours avoir une cause juste, honnête et de nature à faire honneur à celui qui l’entreprend, et à faire naître en sa faveur une prévention favorable. Or, de toutes les causes de guerre, la plus favorable est celle des guerres entreprises

    Cet article est issu de Wikisource. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.