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DU TRADUCTEUR.

royauté, sans égorger aucun individu, c’est de travailler, en éclairant les hommes, à rendre à jamais inutiles et les rois et les prêtres, leurs flatteurs et leurs complices, quand ils désespèrent de devenir leurs maîtres[1]. Ce sont des espaces de tuteurs nécessaires au peuple, tant qu’il est enfant et mineur : un jour finira cette longue minorité ; et alors rompant lui-même ses lisières, il se ti-

  1. Ce qu’il dit dans ce passage, ne doit être appliqué qu’aux mauvais prêtres. Un bon prêtre est par état, un professeur de morale, un médecin des ames, un officier de vertu : les hommes de cette profession peuvent être utiles, pourvu qu’on les empêche de faire corps, et d’envahir entièrement l’éducation de la jeunesse ; autrement la jeunesse sera élevée et l’état sera gouverné conformément à l’esprit de ce corps, c’est-à-dire à son intérêt ; le royaume des cieux ne sera plus que le royaume des prêtres sur la terre ; et le serviteur des serviteurs de Dieu, en se faisant humblement baiser les pieds par ses maîtres, sera de fait le roi des rois.
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