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tée, comme esprit, rayons lumineux ou sonores, etc.

Principe VIII.
Si l’esprit, quoique retenu dans l’intérieur d’un corps, ne peut y engendrer de nouvel esprit, alors il agit sur les parties grossières et les amollit.
Explication.

L’esprit, renfermé dans un corps, ne peut y engendrer de nouvel esprit, qu’autant qu’il trouve à sa portée des substances un peu analogues à la sienne, et telles que sont les différentes espèces d’humor. C’est pourquoi, si les parties grossières, entre lesquelles il est disséminé, sont dans un état très éloigné (très différent) du sien, quoiqu’alors il ne puisse les convertir en sa propre substance ; néanmoins agissant sur ces parties autant qu’il le peut, il relâche leur assemblage, il les amollit, il les fond et les liquéfie. Par ce moyen, dans l’impuissance où il est d’augmenter la quantité de sa propre substance, il se trouve

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