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cause de mort consiste en ce que les parties les plus réparables sont peu à peu détruites et périssent enfin par leur liaison et leur communication même avec les parties moins réparables. En sorte que cette réparation des parties les moins réparables est le but auquel il faut le plus s’attacher et tendre par tous les moyens imaginables. C’est pourquoi, guidés par une observation d’Aristote sur les végétaux ; savoir, que cette sève, qui produit tous les ans de nouvelles branches, de nouvelles feuilles, etc. arrose en passant et restaure aussi le tronc même ; je présume que, si l’on avoit soin aussi de renouveler fréquemment la chair et le sang, dans le corps humain, on obtiendroit un effet semblable ; je veux dire que les os, les membranes (et autres parties semblables), qui, de leur nature, sont moins réparables, étant arrosés et renouvelés, soit par des sucs alimentaires dont le mouvement seroit plus vif, soit par la substance qu’ils pourroient tirer de cette chair et de ce

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