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préexistant, le tout ne peut plus être contenu dans l’espace qui auparavant suffisoit à ce dernier ; alors il se dilate, se développe, se met en mouvement pour occuper un plus grand espace, et se porte en partie au-delà de ses anciennes limites ; proposition toutefois qui a pour bases deux suppositions ; l’une, qu’une goutte d’eau convertie en air (quoi qu’aient pu dire certains philosophies de la proportion décuple des élémens)[1], occupe un espace au moins cent fois plus grand que celui qu’elle occupoit auparavant[2] ; l’autre, qu’une très pe-

  1. Quelques physiciens, comme nous l’avons dit dans une note du précédent ouvrage, prétendoient que la terre était dix fois plus dense que l’eau ; l’eau dix fois plus dense que l’air ; et l’air dix fois plus dense que le feu : car le calcul des décimales étant plus facile que tous les autres, et un systématique bien conformé ayant dix doigts, il est évident que la nature a dû arranger ainsi les choses, et pour notre commodité.
  2. Au moins 800 fois, en supposant que cette conversion ait réellement lieu.
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