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de connoître nos mœurs et nos maximes, pour savoir comment ils doivent nous traiter ; bien déterminés à nous chasser aussi-tôt, s’ils les trouvent mauvaises. Ces six hommes qu’on a laissés pour nous servir, sont peut-être autant d’espions ; ils auront les yeux sur nous, et nous observeront sans cesse. Ainsi, pour peu que nous pensions au salut de nos âmes et de nos corps, conduisons-nous de manière à être en paix avec Dieu, et à trouver grâces aux yeux de cette excellente nation. »

Tous nos gens avoient été fort attentifs à mon discours ; il n’y eut parmi eux qu’une voix pour me remercier de ces salutaires avis ; tous m’assurèrent qu’ils ne perdroient pas un instant de vue cet avertissement, et me promirent de se conduire honnêtement, décemment, et de manière à ne pas choquer ce peuple généreux. Nous passâmes donc ces trois jours de retraite, dans la joie et la sécurité, attendant patiemment qu’ils fussent

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