avons aussi des instrumens pour suppléer à la foiblesse de l’ouïe et pour en étendre la portée ; instrumens à l’aide desquels on peut entendre les sons les plus foibles venant des objets voisins, et ceux qui sont affoiblis par le trop grand éloignement du corps sonore. Nous avons de plus des échos artificiels et très curieux ; les uns, produits par des obstacles qui semblent s’envoyer et se renvoyer la voix comme une balle, font entendre le même son un grand nombre de fois ; les uns le renforçant, et d’autres l’affoiblissant : d’autres encore le rendent plus clair et plus perçant : d’autres enfin, le rendent plus sourd ou plus creux, plus profond. Nous savons aussi porter les sons les plus foibles à de très grandes distances, à l’aide de tuyaux ou de concavités qui les renforcent, instrumens et cavités qui sont de différentes formes, et les uns en ligne droite, les autres en ligne brisée ; d’autres encore, composés de sinuosités.
Nous avons encore des édifices destinés à nos expériences relativement aux