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agités ; au lieu que, dans celle d’un effronté, ils restent tout-à-fait immobiles, et il est aussi interdit qu’un joueur d’échecs qu’on vient de faire échec et mat au milieu de ses pièces ; dernière observation toutefois qui conviendroit mieux à une satyre qu’à un traité aussi sérieux que celui-ci.

Mais une observation qu’on ne doit pas oublier, c’est que l’audace est aveugle ; elle ne connoît ni dangers, ni inconvéniens ; en conséquence, elle est très dangereuse dans une délibération ; et n’est utile que dans l’exécution. Ainsi, ces audacieur ne sont bons qu’en second, et ne valent rien dans les premiers rôles ; car, tant qu’on délibère, il est bon de voir les dangers ; mais, dans l’exécution, il faut les perdre de vue, à moins qu’ils ne soient très imminens.

XIII. De la bonté, soit naturelle, soit acquise.

J’entends par ce mot de bonté, une affection ou un sentiment qui nous porte

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