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n’excède la quantité d’hommes que le royaume peut nourrir (par le produit de son agriculture, de son industrie et de son commerce). Mais pour pouvoir déterminer avec justesse la quantité de cette population, il ne suffit pas d’avoir égard au nombre absolu des têtes ; car un petit nombre d’hommes, qui dépensent beaucoup et qui travaillent très peu, ruineroient plus promptement uni état que ne le feroient un grand nombre d’hommes très laborieux et très économes. Aussi, lorsque le nombre des nobles et autres personnes de distinction est en trop grande proportion avec les classes inférieures du peuple, ils appauvrissent et épuisent l’état. Il en est de même d’un clergé très nombreux qui, après tout, ne met riện à la masse ; ainsi que les gens de lettres, et en général les gens d’étude, dont le nombre ne doit pas non plus excéder de beaucoup celui que les émolumens des professions actives qui exigent des connoissances, peuvent entretenir,

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