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s’arrangent pour qu’elle les trouve tenant à la main une lettre relative à cette affaire, ou se livrant à quelque occupation extraordinaire qui s’y rapporte, afin que cette personne, à son arrivée, croyant les surprendre, et leur faisant des questions à ce sujet, leur fournisse ainsi l’occasion de s’expliquer sur ce qui les intéresse, et d’en parler comme par hazard.
Une autre ruse comparable aux précédentes, mais d’un genre plus odieux, c’est de lâcher à dessein des paroles un peu hardies, devant un homme sujet à s’approprier l’esprit des autres, et de les laisser comme tomber, afin qu’il les ramasse, et qu’en les répétant ailleurs il se fasse du tort à lui-même[1]. Deux
- ↑ Ce genre de ruse employé dans une telle vue est encore une perfidie ; mais elle pourrait l’être d’une manière plus innocente. On sait que, pour suggérer une mesure utile et la faire plus aisément adopter, il faut renoncer à la gloire do l’invention, et la faire proposer par un de ces ramasseurs de l’esprit de leurs voisins : or, on pourrait
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