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[1]en décroissant. Tout remède est une innovation, et quiconque fuit les remèdes nouveaux, appelle, par cela même, de nouveaux maux ; car le plus grand de tous les novateurs, c’est le temps même : or, le temps changeant naturellement les choses en pis, comme nous venons de le dire, si l’homme, par sa prudence et son activité, ne s’efforce pas de les changer en mieux, quand verra-t-il la fin de ses maux ? Il est vrai que ce qui est établi

  1. le suppose tirant de la faute très légère d’un époux foible et complaisant, une vengeance terrible et perpétuelle, étendant sur toute la postérité du coupable la faute du premier père, punissant, dans une multitude immense d’innocens, la faute d’un seul individu ; et donnant ainsi lui-même l’exemple de l’injustice à l’être foible auquel il commande la justice. Supposez Dieu et l’homme tels qu’ils sont ; laissez entre ces deux êtres incommensurables la distance infinie que la différence même de leur nature y a mise, et n’ayant plus de faute commise, vous n’aurez plus de faute à réparer : chaque individu alors ne sera plus condamné pour la faute du père de tous les hommes, ni justifié par les mérites du fils de Dieu, mais absous par ses
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