< Page:Bacon - Œuvres, tome 12.djvu
Cette page n’a pas encore été corrigée

qui sont encore aujourd’hui hors de l’église, et l’autre est propre à ceux qui se trouvent déjà dans son sein. À l’égard du premier, de tous les scandales possibles, les plus grands et les plus manifestes sont sans contredit les schismės et les hérésies ; scandales pires que celui-même qui nait de la corruption des mœurs. Car il en est, à cet égard, du corps spirituel de l’église, comme du corps humain, où une blessure et une solution de continuité est souvent un mal plus dangereux que la corruption des humeurs : en sorte qu’il n’est point de cause plus puissante pour éloigner de l’église ceux qui sont hors de son sein, et pour en bannir ceux qui s’y trouvent déjà, que les atteintes données à l’unité. Ain8i ; quand les sentimens étant excessivement partagés, on entend l’un crier : le voilà dans le désert, et l’autre dire : non, non, le voici dans le sanctuaire ; c’est-à-dire, quand les uns cherchent le Christ dans les conciliabules des hérétiques, et les autres sur la face extérieure

    Cet article est issu de Wikisource. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.