< Page:Bacon - Œuvres, tome 12.djvu
Cette page n’a pas encore été corrigée

[1]prédiction de l’astronome Regiomontan, (Jean Muller) ; l’année 88 sera une année mémorable. On jugea que cette prédiction s’accomplissoit, lorsque Philippe II, roi d’Espagne, envoya contre l’Angleterre cette flotte si formidable que les Espagnols appelloient l’invincibil armada, la plus grande qui eût jamais paru en mer, sinon quant au nombre des vaisseaux, du moins quant à leur force[2]. À l’égard du songe de Cléon, on

  1. de cette langue et l’ordre de ces lettres, ne peut, en conséquence, subsister dans la traduction. Quant à l’autre, l’auteur lui-même avoue qu’il ne l’entend pas ; et, par cet aveu, dispense le traducteur de l’entendre.
  2. Cette prédiction pouvoit aussi regarder l’année 1698, année mémorable par les tempêtes affreuses qui se sont fait sentir dans toutes les parties du monde, et qui ont causé tant de naufrages ; car il n’est pas probable qu’un astronome si distingué se soit amusé à faire le prophète ; il l’est beaucoup plus que sa prédiction avoit pour base la correspondance des retours périodiques des grands météores, et en général, des constitutions de l’atmosphère, avec les retours périodiques des
Cet article est issu de Wikisource. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.