< Page:Bacon - Œuvres, tome 15.djvu
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Télèse s’efforce d’établir sur quelques expériences ou observations, et principalement

sur celles qu’on allègue ordinairement pour réfuter l’hypothèse du vuide, en les choisissant et les étendant de manière qu’il semble être en droit d’en conclure que les corps, lorsqu’une force médiocre tend à les séparer, demeurent contigus ; mais que, lorsqu’ils sont soumis à une action plus violente, et en quelque manière tourmentés, mis à la torture, ils admettent un peu de vuide ; et c’est, dit-il, ce qu’on observe dans les clepsydres, où l’on se sert d’eau au lieu de sable ; car, lorsque le trou par lequel l’eau doit s’écouler, est extrêmement petit, elle ne s’écoule pas, si l’on ne donne de l’air à la partie supérieure ; au lieu que, si ce trou est fort grand, l’eau y affluant en grande quantité, prend son écoulement, le vuide qui peut se former au-dessus, n’y faisant plus obstacle. C’est ce qu’on observe également dans les soufflets ; car, si, après avoir rapproché l’un de l’autre les deux panneaux, et bouché

    Cet article est issu de Wikisource. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.