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DES SCIENCES, L. VI. CH. II.

se piquent de tout savoir. Elle consiste à arroser de quelques gouttes de science, des matières qu’on n’entend pas, ce qui donne à un demi-savant l’air de les entendre, et lui sert à se faire valoir. Tel est l’art de Lulle, telle la typo-cosmie, que certains auteurs ont fabriquée avec tant de peine ; qui n’est qu’un amas de mots techniques, collection dont tout l’avantage consiste en ce qu’un homme qui est familier avec les termes de l’art, paroît avoir appris l’art même ; mais un ramas de cette espèce ressemble à la boutique d’un chiffonnier, où l’on trouve assez de pièces et de loques, mais pas un morceau qui soit de quelque prix.

Fin du second volume.
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